Monton

Monton

Il suffit qu’il existe
Entre les chaumes et les rocs
Là-haut contre le ciel noir
Avec ses tours de guet
Les roses du solstice
Et tous ces noms de vignes
Que nous portons en nous
Il suffit qu’il attende
Pour nous de toutes ses ruelles
Où se fendent les vents d’octobre
La nuit toujours plus blanche
Vierge au parvis d’étoiles
Poème de Gérard Bocholier « Chemin de guet » 1978
Chef lieu de canton de 1970 à 1800 .
In aïce Montanico (860).
In villa de Monto (XIème siècle)
Montons (1031)
Castrum Montonensis (1080)
Capella de Monte (1096)
Montonium (1255)
Castrum Montonii (1315)
Le terme de Monton vient du latin mons(montagne) suivi du suffixe onem, cette origine ne remonte pas à l’époque gauloise, ni même gallo-romaine, mais seulement au haut Moyen Age. Monton aurait été en 869, le siège d’une viguerie le viguier (vicarius, celui qui tient la place de quelqu’un) exerçait alors des pouvoirs judiciaires et administratifs .
Mais un texte écrit du second quart du XIème siècle mentionne l’existence à Monton d’un château, d’un village, d’une église .
Monton est né autour d’un château féodal
A la fin de l’empire romain, des forteresses s’étaient édifiées dans toute l’Europe occidentale, à la suite de premières invasions barbares, le château de Monton ne remonte pas à cette époque, il appartient à un type nouveau, apparu au Xème siècle les chateaux à mottequi se sont multipliés en Basse Auvergneentre 950 et 1050. Le propriétaire était nommé d’après son château , c’était Louis de Monton .
Le château enfermait un village ; lieux de refuge souvent centres administratifs, Monton est donc d’origine castrale (castra :camp )
Au XIVème siècle, pendant la guerre de 100 ans , Monton fut pourvu d’un important système défensif, on en possède un dessin du milieu du XVème siècle dû à Revel.

Le village de Monton

Monton

Il suffit qu’il existe

Entre les chaumes et les rocs

Là-haut contre le ciel noir

Avec ses tours de guet

Les roses du solstice

Et tous ces noms de vignes

Que nous portons en nous

Il suffit qu’il attende

Pour nous de toutes ses ruelles

Où se fendent les vents d’octobre

La nuit toujours plus blanche

Vierge au parvis d’étoiles

Poème de Gérard Bocholier « Chemin de guet » 1978

Chef lieu de canton de 1970 à 1800 .
In aïce Montanico (860).
In villa de Monto (XIème siècle)
Montons (1031)
Castrum Montonensis (1080)
Capella de Monte (1096)
Montonium (1255)
Castrum Montonii (1315)

Le terme de Monton vient du latin mons(montagne) suivi du suffixe onem, cette origine ne remonte pas à l’époque gauloise, ni même gallo-romaine, mais seulement au haut Moyen Age. Monton aurait été en 869, le siège d’une viguerie le viguier (vicarius, celui qui tient la place de quelqu’un) exerçait alors des pouvoirs judiciaires et administratifs .
Mais un texte écrit du second quart du XIème siècle mentionne l’existence à Monton d’un château, d’un village, d’une église .

Monton est né autour d’un château féodal .
A la fin de l’empire romain, des forteresses s’étaient édifiées dans toute l’Europe occidentale, à la suite de premières invasions barbares, le château de Monton ne remonte pas à cette époque, il appartient à un type nouveau, apparu au Xème siècle les chateaux à mottequi se sont multipliés en Basse Auvergneentre 950 et 1050. Le propriétaire était nommé d’après son château , c’était Louis de Monton .
Le château enfermait un village ; lieux de refuge souvent centres administratifs, Monton est donc d’origine castrale (castra :camp )
Au XIVème siècle, pendant la guerre de 100 ans , Monton fut pourvu d’un important système défensif, on en possède un dessin du milieu du XVème siècle dû à Revel.

Ancienne Forteresse Guillaume Revel

La seigneurie de Monton a appartenu successivement à six nobles familles , du XIème siècle à la Révolution .

Les Monton 1020-1314
Les rois de France et les Dauphins du Viennois 1314-1343
Les Roger de Beaufort –Canilhac 1343-1511

Armoirie Montboissier Odile Armoiries Montboissier Presbytère

Armoiries générales de la famille Montboissier-Beaufort-Canilhac (Peinture presbytère de Monton)

Les Beaufort-Canilhac-Montboissier 1511-1689
Les de Tane 1689-1789
Joseph Comte de Tane, seigneur de Monton né en 1789, sera le dernier seigneur de Monton .

Dans les documents qui suivent, on peut voir :
un laisser passer établi par le Prince Eugène de Savoie dont Charles Amédé de Tane était l’écuyer .

Laisser Passé Prince de Savoie

Une lettre adressée en 1709 par le Marquis de Tane à Mr l’abbé Tixier curé de la paroisse de Monton. On remarque en lisant cette lettre, que le français n’est pas très bon, et ceci du fait que Emmanuel Fréderic marquis de Tane est né à Turin en 1690.
Traduction de la lettre écrite du château de Chadieu résidence des de Tane :
A Chadieu, ce vendredi de 1720
Monsieur,
Vous me feriez un vrai plaisir, si vous pouviez venir nous dire la messe, le jour de l’an.Vous m’obligeriez plus que je ne saurais dire. Je vous envoie un cheval, et si par hasard il ne vous étais pas possible. Je prie quelqu’un de vos messieurs de vouloir venir ce jour là. J’attends votre réponse, en vous assurant que je suis Monsieur ,très parfaitement à vous .
Signé : Canilhac de Tane

Lettre De Tane

Le vieux bourg est constitué de ruelles étroites avec de pittoresques maisons de vignerons entassées autour de l’église. Il faut noter que souvent plusieurs étages de caves assez remarquables sont creusés sous ces habitations étroitement imbriquées.
Une galerie creusée sous le village (la « Tabarelle ») et longue de plusieurs centaines de mètres est destinée à recueillir les eaux de ruissellement. C’était pour Monton jusqu’au milieu du 20ème siècle le seul moyen d’approvisionnement en eau.
Des vestiges de l’ancien château édifié pendant la guerre de 100 ans sont encore visibles, notamment la « tour du bailli » récemment restaurée et transformée en salle d’exposition.
Tour restaurée 2Tour du Bailly vieille

L’église paroisse saint romain

Le cartulaire de Sauxillanges dans un document daté entre 1028 et 1049 nous apprend que Louis, Seigneur de Monton, cède une terre située dans le village de Monton pour que l’on y construise une église en 1030.
Cette église qualifiée de chapelle Capella de Monte en 1096, avait un chapelain en 1149, c’est un curé commun avec la paroisse de St Alyre. Il s’appelait Arnoul.
L’évêque de Clermont nommé Rencon, la consacra, mais il interdisait sous peine d’excommunication baptêmes et funérailles dans cette nouvelle église, sauf aux familles qui utilisaient le sanctuaire antérieur.
Rencon voulait protéger les droits de l’église paroissiale ancienne située dans l’actuel St Alyre. Ce village est mentionné dans les textes très anciens (964-994) il s’appelait alors Cardonetum, c’est-à-dire Chardonnet (endroit couvert de chardons). Le nom de Chardonnet disparut dès le XI ème siècle pour prendre celui de son église Saint Hilaire qu’il échangea plus tard contre celui de St Alyre.
En 1773, les habitants de Monton présentent une requête  à l’intendant d’Auvergne pour restaurer et agrandir leur église ; ils recommencèrent en 1751 et en 1768. Enfin le terrain fut acheté et les travaux entrepris en 1779.

La nouvelle église fut construite sur l’emplacement allongé de l’ancienne chapelle. 35100 livres furent versées à DURAND père et fils entrepreneur à Plauzat. L’église fut terminée en 1789.
Pendant la Révolution de 1789, les prêtres furent arrêtés et condamnés, quelques -uns parvinrent à s’enfuir et à se cacher. Durant cette période révolutionnaire, l’église de Monton fut fermée et désaffectée, elle fut livrée au culte de la déesse « Raison » du pays (la maison de celle-ci existe toujours aujourd’hui ; elle se trouve place de l’église.
Le 7 octobre 1792, il y eu l’installation d’un prêtre constitutionnel (prêtre ayant adhéré à la constitution civile du clergé en 1792)
En 1793 la municipalité demande au district si elle peut utiliser l’église pour lire au peuple les lois de l’assemblée, sous prétexte que cette lecture attire autant de monde « comme on se pressait autrefois dans l’église pour entendre des hébraïsmes inintelligibles ». Il existe donc un anticléricalisme populaire qui s’est développé.

Le 28 décembre 1793, les citoyens TIXIER et autres fondent la Société Populaire et demande ce qui a été cité plus haut, c’est-à-dire de tenir leur réunion dans le ci-devant église.
En 1794, le citoyen maire applique le décret supprimant le titre d’évêque, curé et vicaire, l’assemblée résilie le bail pour le logement du curé puisqu’il n’existe plus dans la république.
Le procureur de la commune, BARBARIN propose de détruire les croix plantées sur le territoire.
La même année un arrêtée de COUTHON ordonne la démolition des cloches du département du Puy de Dôme.

*(Extraits des délibérations de l’assemblée de la municipalité de la paroisse de St Alyre-Monton)
* Le 20 nivôse en II, le citoyen BOTTIER désigné par le district de Clermont, demande la remise des cloches de l’église de Monton pour les transporter à Clermont et déclare qu’il faut en même temps abattre le clocher, il se charge de descendre les 4 cloches moyennant 95 livres.
*Le 23 Floréal an II il est dit que l’église servira de prison, il y sera fait un mur d’un demi-pied d’épaisseur dans l’arcade près de la porte des archives.
Etc.…
En 1891 – 1892, on refait les parties démolies du clocher de Monton ainsi que la nef latérale
Eglise neuveEglise ancienne

La famille du pape Urbain VIII est-elle originaire de Monton ?


Les Barberini étaient une très illustre famille de Florence , Urbain VIII  fut un pape important, pour ne parler que de son rôle artistique c’est lui qui fit exécuter par le Bernin le baldaquin en bronze de Saint Pierre de Rome, et par Maderno, le palais de Castelgondolfo, il fortifia la palais Saint Ange, ses neveux commandèrent au Bernin le palais Barberini une des plus belles œuvre baroque de Rome.

Dans une copie du livre écrit par le Chanoine Pierre Audigier au XVIIIème siècle et qui se trouve aux archives de Clermont, on peut lire que l’illustre famille des Barberini à laquelle appartenait Urbain VIII pape de 1623 à 1644 était originaire de Monton .
Pierre Audigier écrit :
« La maison des Barberins tire son origine de Monton, elle s’est divisée en deux branches d’Auvergne et d’Italie, lesquelles ont même nom et mêmes armes. »
« Pour ce qui est celle d’Italie, la tradition du pays veut que un Barbarin de Monton fut s’établir à Lyon et ensuite à Florence, patrie des Barberins,qui ont donné un pape, ce qui est certainc’est qu’il y a aujourd’hui encore une famille de Barberin à Monton et qu’on voit à l’église de Monton les mêmes armes que portent la maison des Barberins d’Italie et que ceux d’Italie n’ont pas oublié le lieu de leurs origines puisque Pierre Alègre, oncle de Mme la Marquise d’Alègre a raconté à plusieurs personnes que dans son voyage à Rome, étant allé rendre ses respects au Saint Père, qui était Urbaon VIII, ce pape sachant que sa famille était d’Auvergne, lui demanda, ce que c’était que Monton, dont on croyait que sa famille était originaire »

Ecusson BarberinArmes des Barberins d’Italie ( Presbytère de Monton)

Ecusson Barberin egliseEcusson situé dans l’église de Monton sur la voute de l’entrée principale (on retrouve sur cet écusson la croix des armes des Barberins d’Italie )

Les Statues

Plusieurs statues se trouvent à l’église de Monton :

• Une piéta en bois polychromé du XVIIIème siècle
• Une statue de Saint Verny Patron des vignerons
• Une statue de Saint Roch Patron secondaire de la paroisse de Monton cette statue date du XVIIIème siècle, Saint Roch est né à Montpellier (1295-1327) il se voua au soulagement des pestiférés.
• Saint Léger  Evêque d’Autun né en Neustrie (616-678) il eut les yeux crevés par ordre d’Ebroïn.
• Saint Joseph époux de la Vierge Marie Père nourricier de Jésus Christ
• Sainte Anne épouse de Saint Joachim et mère de la Vierge Marie. Cette statue en bois dorée du XVIIème siècle fut restaurée en 2000 à l’occasion d’une exposition des statues d’Auvergne qui s’est tenue dans le hall du Conseil Général.
• Saint Menne, parfois Mein ou Ménas déformation du nom de Menne au cours des siècles.
Patron titulaire de l’Eglise de MONTON  (mais également du pays)

La solennité de ce saint se fête le 11 novembre, à Monton, cette fête se fait le dimanche qui est le plus proche du 23 mai, ceci depuis plusieurs siècles.
La raison en est la suivante, le 11 novembre est très proche de l’hiver pour que se déroule la fête profane traditionnelle fête du village.

Bref historique concernant Saint Menne ou Mein


St Menne Eglise de Monton  (XVIII)  Saint Mein église de Monton (XIX)


Il existe dans l’église de MONTON deux statues en bois polychrome de Saint Menne. La plus petite date du XVIIIème siècle et se trouve dans le chœur. La plus grande date du milieu du XIXème siècle et se trouve dans la nef sur l’autel de gauche. La dernière procession extérieure en l’honneur de Saint Menne a eu lieu en 1966.

Saint Menne était égyptien, soldat de métier et avait même le grade d’officier. Il fut décapité pour sa Foi en le Christ durant la persécution de l’empereur romain Dioclétien en l’an 300(IVème siècle après Jésus Christ) à Alexandrie.
Sa tombe, et le sanctuaire élevés en son honneur se trouve à Bumma près d’Alexandrie en Egypte, ils furent pendant des siècles un lieu de pèlerinage très populaire.
On a retrouvé aussi bien en Asie Mineure qu’en Italie, en France et en Afrique, quantité d’ « ampoules de Saint Menne ou Main «  petits vases en terre cuite portant l’effigie du saint et dans lesquels les pèlerins emportaient de l’huile des lampes du sanctuaire.
En 1943, le patriarche orthodoxe d’Alexandrie attribua à Saint Menne le fait que l’Egypte ait été préservée de l’invasion allemande.

St MeinSaint Menne Eglise de Monton (XVIIIème)

St MenneSaint Mein Eglise de Monton (XIXème)

Les Rues du village
DSC_1282

Rue des Forts

P. des Fortrs

Place des Forts

Le quartier des Forts
Cœur historique de Monton caractéristique par ses ruelles et placettes, ce quartier médiéval correspond au site de l’ancien village avec un château signalé dès le XIème siècle et une église (ou chapelle); cette dernière
Étant réservée à la famille seigneuriale. La Place des Forts marquerait l’emplacement de l’ancien donjon. La rue Jean de Beaufort, à laquelle on accède à partir des forts en passant sous une voûte au sud de l’église, fait référence à un membre de la famille seigneuriale qui a régné à Monton du XIVème au XVII ème .

Village vigneron

vignes 2

Village vigneron, Monton est entouré de quelques vignes : on produit ici un vin de qualité, le « Côtes d’Auvergne ». La commune possède d’ailleurs la seule cave coopérative de la région, la cave « Saint-Verny » www.saint-verny.com. Riche d’un passé viticole remontant aux Gallo-Romains, l’Auvergne peut aujourd’hui légitimement se positionner parmi les meilleures régions viticoles françaises. En effet, le climat ensoleillé associé aux sols volcaniques uniques est propice à la production viticole et confère au vin une typicité remarquable.
La Cave Saint-Verny et ses vignerons passionnés participent à la renaissance des vins d’Auvergne en respectant la tradition et en renouvelant leur savoir-faire

Il faut rappeler à cette occasion que le département du Puy de Dôme était au 19ème siècle, avant la crise du phylloxéra, le troisième département viticole français.

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